Xavier BERTRAND, le meilleur pour faire gagner la droite et le centre aux Présidentielles 2022

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Compte rendu Rencontre XB à La Baule Vend 5 nov 2021

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Rencontrer Xavier BERTRAND vendredi 5 novembre à 19h. à La Baule

Les Gaullistes sociaux réunis au sein du Club Nouveau Siècle en Loire-Atlantique, invitent toutes celles et ceux intéressés à participer à une rencontre avec Xavier BERTRAND, candidat aux élections présidentielles 2022, qui aura lieu vendredi 5 novembre à 19h. salle Saint-Saëns située au 3 avenue Saint-Saëns à La Baule.

Xavier BERTRAND, Candidat à l'élection présidentielle 2022

Xavier BERTRAND, Candidat à l’élection présidentielle 2022

Les Gaullistes sociaux réunis au sein du Club Nouveau Siècle en Loire-Atlantique appellent à voter pour Xavier BERTRAND lors du vote du Congrès des Républicains (LR) prévu du 1re au 4 décembre prochain.

Nous appelons toutes celles et ceux en Loire-Atlantique, qui se reconnaissent dans les valeurs du Gaullisme à désigner Xavier BERTRAND, candidat aux élections présidentielles 2022, lors du vote du Congrès des Républicains (LR) prévu du 1re au 4 décembre prochain.

Citant les mémoires de guerre du Général de Gaulle :« Le leadership, c’est viser haut et se tenir droit » Xavier Bertrand déclare que c’est « Avoir une parole qui porte et anticiper en permanence » (le 24 Août 2021). En peu de mots tout est dit clairement et avec conviction.

Xavier BERTRAND, Président du Conseil Régional des Hauts de France est le seul candidat aujourd’hui, capable d’unir sur son nom, le plus grand nombre de militants et sympathisants favorables aux idéaux de la Droite et du Centre dans notre pays.

À nos yeux, Xavier BERTRAND demeure le seul candidat à droite, en mesure de barrer la route à la fois à l’extrême droite mais également à la réélection du « en même temps » président-candidat MACRON en 2022.

Rares sont ceux actuellement sur le plan de la politique nationale à disposer comme Xavier BERTRAND, d’un parcours aussi exceptionnel, d’une connaissance particulière des territoires, une expérience acquise tant dans le domaine privé mais aussi comme élu local (député-maire de Saint Quentin en Picardie) qui lui ont valu de devenir Ministre de la Santé puis Ministre du Travail de Feu Jacques CHIRAC puis de Nicolas SARKOZY entre 2005 et 2012.

Présentation du Club Nouveau Siècle
Le Club Nouveau Siècle qui est un club de réflexion et d’action politique d’inspiration Gaulliste, est présidé par Bernard REYGROBELLET et Xavier BERTRAND, son Président d’honneur.
Le Club a pour vocation de restaurer la place de l’homme dans une société de progrès, de participation et de dialogue constructif. Son objectif est de rétablir un équilibre plus juste et plus équitable entre un capitalisme financier, souvent éloigné de ses bases, qui broie les plus faibles et un socialisme prodigue qui étouffe la liberté d’entreprendre.
Le Club Nouveau Siècle est « personne morale » juridiquement associée depuis 2002 à l’ex. UMP renommée Les Républicains (LR).

Les Gaullistes sociaux du Club Nouveau Siècle en Loire-Atlantique apportent son soutien à la candidature de Xavier BERTRAND aux élections présidentielles 2022.

La délégation départementale du Club Nouveau Siècle a été créée à partir de Pornichet en 2011, à l’initiative de Jérémie RABILLER, son délégué et de Bernard REYGROBELLET, Président National.

Le rôle actuel de la délégation est non seulement d’organiser une réflexion politique, économique, sociale, culturelle et environnementale à l’échelle de notre territoire. Mais en plus, ses membres apportent leurs contributions sous forme de propositions afin d’alimenter son candidat et son programme à l’élection présidentielle 2022 sur différentes thématiques (Laïcité, Sécurité, Démocratie, questions sociales, la participation dans les entreprises, l’industrie, le développement durable, environnement, les énergies renouvelables, le transport, le développement économique etc..).

NOTA BENE :

Pour rencontrer Xavier BERTRAND vendredi 5 novembre à 19h. à La Baule, salle Saint-Saëns située au 3 avenue Saint-Saëns, Veuillez-vous inscrire en cliquant sur ce lien

En cas de difficulté, n’hésitez pas à prendre contact avec nous par l’intermédiaire de la page « nous contacter »

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Xavier BERTRAND à La Baule vendredi 5 novembre 2021 à 19h.

Xavier BERTRAND, Candidat à l'élection présidentielle 2022

Xavier BERTRAND, Candidat à l’élection présidentielle 2022

Nous vous invitons à participer à une rencontre avec Xavier BERTRAND, candidat aux élections présidentielles 2022, qui aura lieu vendredi 5 novembre à 19h.

Salle Saint-Saëns située au 3 avenue Saint-Saëns à La Baule.

Veuillez vous inscrire sur ce lien

En cas de difficulté, n’hésitez pas à prendre contact avec nous par l’intermédiaire de la page « nous contacter »

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Le Club Nouveau Siècle salue la décision courageuse de Xavier BERTRAND à se présenter aux élections Présidentielles 2022

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LA PENSÉE GAULLISTE EST UNE PENSÉE DE L’ACTION : GOUVERNER, C’EST PRÉVOIR POUR AGIR

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La lettre n°3 du Club Nouveau Siècle (1er trimestre 2021)

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Notre ami et compagnon Gaulliste, Rénald SANZENBACHER nous a quitté le vendredi 1er janvier 2021.

Nous adressons nos condoléances à son épouse Christiane et à ses enfants.

Rénald SANZENBACHER était fort investi dans la vie associative de Pontchâteau (44) mais également à l’échelle de l’agglomération de Saint-Nazaire et de la Presqu’ile Guérandaise.
Il était Président du Souvenir Français de Pontchâteau (44) mais également Délégué Général Adjoint du Souvenir Français en Loire-Atlantique. Rénald était également membre du bureau du club de football de l’Etoile de Saint Roch.

Rénald SANZENBACHER avait également contribué au développement de notre délégation du Club Nouveau Siècle Atlantique.

Ses obsèques auront lieu le jeudi 07 janvier 2021 à 10h30 en l’Église Saint Martin à Pontchâteau (44160).

Publié le par Jérémie Rabiller | Un commentaire

2020: l’ANNEE DE GAULLE

L’année 2020 verra se multiplier les célébrations concernant de Gaulle autour de trois dates: 1890, sa naissance, 1970, sa mort et, bien entendu, le 18 juin 1940.

Nous célèbrerons, le 18 juin 2020, le quatre-vingtième anniversaire de ce fameux Appel du 18 Juin rédigé par un général deux étoiles inconnu de 49 ans, sans armée, qui va incarner l’esprit de résistance. Cette voix venue de Londres, et qui répond à l’Appel à cesser le combat du 17 juin du Maréchal Pétain, des femmes et des hommes l’ont entendue et sont entrés en résistance.

Cette voix, les Français l’entendrons encore en 1958, lorsqu’il remporte, avec la Constitution de la Vème République, une autre victoire contre les vieux partis politiques et la dérive parlementariste de la IVème République.

De l’Appel du 18 juin 1940 à la constitution de 1958, de Gaulle poursuit le même but, délivrer la France. Relisons ce qu’il écrit, dans un journal égyptien, le 2 avril 1941: «Je suis un Français libre. Je crois en Dieu et en l’avenir de ma patrie. Je ne suis l’homme de personne. J’ai une mission et je n’en ai qu’une, celle de poursuivre la lutte pour la libération de mon pays. Je déclare solennellement que je ne suis attaché à aucun parti politique,ni lié à aucun politicien, quel qu’il soit, ni de la droite, ni du centre, ni de la gauche. Je n’ai qu’un sel but: Délivrer la France.»

Dépassons le contexte de la Seconde Guerre mondiale pour comprendre que ce texte résume la philosophie politique et l’action du Général de Gaulle, philosophie et action fondées sur une «doctrine des circonstances», tant la capacité d’adaptation de de Gaulle est grande.

Commémorer l’Appel du 18 juin n’est pas pour nous, gaullistes, membres du Club Nouveau Siècle, l’expression d’une nostalgie. En effet, le gaullisme n’est pas une nostalgie, c’est une philosophie politique dont les principes sont encore d’actualité.

Ces principes, Hervé Gaymard, le Président de la Fondation Charles de Gaulle, les résume en trois lignes de force:
-Ne jamais renoncer à rien
-Conjuguer la liberté économique avec le progrès social
-Ne jamais abandonner l’espérance.

A l’heure d’une mondialisation, dont on dénonce à juste titre tous les excès, le gaullisme nous offre des clefs pour l’action: la liberté économique et le progrès social, l’ouverture sur le monde et la souveraineté de la France.

Plutôt que de citer Jean-Louis Debré ou Alain Peyrefitte, qui sont des gaullistes, je vous renvoie à Régis Debray, compagnon du Che en Bolivie, communiste et révolutionnaire, qui, dans son livre «A Demain de Gaulle», paru en en 1996, rend hommage à Charles De Gaulle pour en faire, non pas la dernière figure du XXème siècle, mais «le premier contemporain du XXIème siècle». Pour Régis Debray, de Gaulle est en effet une figure d’aujourd’hui pour deux raisons : il incarne «l’intelligence de ce qui résiste» et il est, non pas un «vieux sorcier nationaliste», mais «le sourcier des surprises de demain».

Le «neuf» du monde nouveau est en train de vieillir et de s’effondrer, le «vieux» de l’ancien monde est en train renaître et de revenir à la mode, comme les mots employés par Pasqua et Séguin, lorsqu’ils avaient appelé à voter «Non» à Maastricht.

De Gaulle, à chaque époque, comme le dit très justement Régis Debray, c’est «la préscience du long terme», ce quelque chose qui naît très tôt, dès les articles qu’il publie de 1931 à 1936, dans le remarquable «Fil de l’Epée» publié en 1932, lors de la bataille de Montcornet, le 17 mai 1940. Montcornet marque la naissance, sur le terrain de la guerre, du gaullisme politique, c’est-à-dire la certitude que l’on peut changer le cours de l’Histoire.

Malraux avait l’habitude de dire, face aux adversaires de de Gaulle: «Nous n’opposerons pas une théorie gaulliste, mais l’Appel du 18 juin!».

Au-delà de l’Appel à la résistance, nous devons comprendre le sens métaphorique du 18 juin, surtout lorsque de Gaulle dit, au micro de la BBC: «Foudroyé aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure».

La préscience gaulliste du long terme se nourrit de la compréhension du présent, «foudroyé aujourd’hui par…», et la vision prospective, «nous pourrons vaincre dans l’avenir par…». Cette phrase s’applique à tous les domaines, dans le contexte différent de la mondialisation et du surgissement de la pandémie du Covid 19.

L’Appel du 18 juin ne se construit pas uniquement sur l’idée de faire de la France un pays libéré, mais sur la volonté farouche de faire de la France un pays vainqueur, comme le dit très justement Hervé Gaymard.

Il nous appartient de faire fructifier l’héritage gaullien qui contient une double matrice, celle de la France moderne et celle de l’unité nationale. De Gaulle n’est pas le dernier des géants du XXème siècle, il est aussi, par ses intuitions fécondes, l’homme du présent et du futur.

Bernard Reygrobellet,
Président du Club Nouveau Siècle
Paris le 18 juin 2020

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Assemblée Générale du Nouveau Siècle du 23 octobre 2019 à Paris

Après un hommage solennel à Jacques Chirac, les travaux de l’assemblée se sont poursuivis avec le grand débat du club Nouveau Siècle à partir de deux conférences qui illustrent:
• pour l’une, l’origine des gaullistes de gauche et l’influence de leurs idées, avec Daniel Garrigue, maire de Bergerac, ancien député auteur de l’ouvrage : « Le temps des gaullistes de gauche » ;
• pour l’autre, l’avenir, avec Frank Morel, conseiller Relations sociales, travail, emploi du Premier ministre qui a traité de : « L’esprit de la participation demain ».

Enfin, à noter les deux prochains rendez-vous programmés par le club Nouveau Siècle:
• tout d’abord le 15 janvier 2020 avec Henri Guaino qui traitera de : « Le Gaullisme dans le nouveau siècle » ;
• ensuite, en cours de montage un 2ème grand débat, le 11 mars 2010 sur le thème ; « Quel avenir pour le nucléaire civil, avec les turpitudes (incertitudes) du politique ? », pour lequel des contacts ont été pris.

Le compte rendu détaillé de cette assemblée générale sera bientôt disponible en ligne.

Le Club Nouveau Siècle

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Disparition d’une figure emblématique de Pornichet

Mme Annick DENÉCHAUD, Chevalier dans l’Ordre National du Mérite, élue conseillère municipale de la Ville de Pornichet au cours de 4 mandats (1983-1995, 1995-2001, 2001-2007, 2007-2014), membre de notre délégation Atlantique du Club Nouveau Siècle, élue membre du comité national et du comité de la 7ème circonscription LR, est décédée subitement mercredi 3 octobre 2018 en dépit de son combat tenace contre la maladie.


Mme Annick DENÉCHAUD était très investie dans la vie associative locale : Association des anciens combattants (UNC), de jumelage (Amicale Pornichet Bexbach, Pornichet San Vicente), associations culturelles (ECLAT, Les Sirènes du Patrimoine), Association Loire et Vilaine, Union Européenne Féminine (UFE).
Mme Annick DENÉCHAUD était également auditeur libre de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale (IHEDN) de la Région des Pays de la Loire.

Dans le cadre du temps périscolaire des enfants, Mme DENÉCHAUD assurait des cours présentant d’une part, la guerre 1914-1918, dans le cadre du centenaire de la 1ère guerre mondiale. Et d’autre part, la Fondation de l’Europe sur le plan institutionnel aux enfants de niveaux CE2, CM1, CM2 de l’école Saint Germaine à Pornichet.

La cérémonie des obsèques aura lieu MARDI 9 OCTOBRE à 14h30 en l’église Saint Sébastien à Pornichet.

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Ni socialisme d’Etat, ni ultra-libéralisme : si on essayait le gaullisme ?

Par Frédéric Saint Clair Mis à jour le 16/07/2014 à 11:13 Publié le 15/07/2014 à 19:29

Le Général de Gaulle, Président de la République lors d’une conference de presse, le 27 novembre 1967 — The French President Charles de Gaulle, during a press conference on october 28, 1967


Source FIGAROVOX/TRIBUNE www.LeFigaro.fr Frédéric Saint-Clair répond à notre chroniqueur Gaspard Koenig qui conseillait à Arnaud Montebourg de relire Hayek. Il existe pourtant une troisième voie «néo-keynesienne» entre le dirigisme et le capitalisme débridé.

Frédéric Saint Clair est mathématicien et économiste de formation. Il a été chargé de Mission auprès du Premier ministre pour la communication politique (2005-2007). Il est aujourd’hui Consultant Free Lance.

Cet article est une réponse à un article de Gaspard Koenig intitulé Arnaud Montebourg: le «retour de l’Etat» ou la route de la servitude

Le discours d’Arnaud Montebourg a pu, à juste titre, soulever bien des objections, prêter le flanc à bien des critiques. Cependant, analyser le positionnement d’Arnaud Montebourg en invoquant La Route de la Servitude de Friedrich Hayek soulève autant d’objections et prête le flanc à autant de critiques. La première d’entre elles, sous forme de question, s’impose de façon immédiate: pourquoi choisir Hayek comme juge? Hayek n’est pas seulement «le grand maître de l’économie autrichienne et le gourou du libéralisme» comme présenté par Gaspard Koenig, il est également un pilier du libertarianisme, c’est-à-dire d’un «anarchisme libéral», dont il a développé la dimension économique.

L’ultra-libéralisme prôné par Hayek a conduit, entre autres, à la crise asiatique de la fin des années 90, à la crise argentine quelques années plus tard, à celle que nous avons connue suite à l’explosion de la bulle spéculative des « technologiques » en 2000, et, last but not least, à la crise des subprimes de 2008

L’ultra-libéralisme prôné par Hayek a conduit, entre autres, à la crise asiatique de la fin des années 90, à la crise argentine quelques années plus tard, à celle que nous avons connue suite à l’explosion de la bulle spéculative des «technologiques» en 2000, et, last but not least, à la crise des subprimes de 2008 qui a, entre autres, mis parterre la politique engagée par le gouvernement de droite de l’époque, l’obligeant à répondre en priorité aux conséquences de l’impact de la crise financière sur la sphère économique réelle. La structure juridique héritée de l’ultra-libéralisme qui a autorisé les banquiers américains à proposer des prêts à taux variables à des populations pauvres et non initiées, en leur promettant la prospérité sans mentionner les risques encourus, est une conséquence de la pensée hayekienne. La capacité des Hedge Funds à découper les actifs toxiques pour les mixer à d’autres types d’actifs et à les diffuser sur l’ensemble de la planète, créant ainsi une crise mondiale et un nœud inextricable, sans qu’aucune forme de régulation ne vienne y mettre un terme est également héritière du positionnement idéologique de Friedrich Hayek. Comment croire, dès lors, que cette position soit raisonnable pour critiquer les modèles keynésiens qui ont assuré la prospérité de l’Europe durant les trente glorieuses?

La tentative d’Hayek pour montrer que l’intervention de l’Etat conduit obligatoirement au totalitarisme pouvait avoir, au moment où l’ouvrage est paru, un effet séducteur sur des populations effrayées, à juste titre, par la réalité totalitaire du régime soviétique, mais la comparaison avec la politique proposée par Arnaud Montebourg est hors de propos. Un petit retour vers Keynes s’impose: Tout d’abord, il n’est peut-être pas inutile d’affirmer que keynésianisme ne saurait rimer intégralement avec interventionnisme étatique. En effet, le keynésianisme n’était pas sitôt né que déjà John Hicks, initialement proche de Hayek puis s’étant par la suite rapproché de Keynes, faisait paraître une proposition d’interprétation de celui-ci – intitulée «M. Keynes et les classiques» – base d’un néo-keynésianisme à mi-chemin entre la position libérale classique et la position keynésienne. Ensuite, il peut être également utile de rappeler que les politiques économiques mises en place en France depuis la seconde guerre mondiale ont davantage eu à voir avec la position néo-keynésienne qu’avec le «planisme» dénoncé par Hayek.

« Le capitalisme n’est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l’homme en un loup pour l’homme. Le collectivisme n’est pas davantage acceptable: il ôte aux gens le goût de se battre; il en fait des moutons. Il faut trouver une troisième voie. » De Gaulle

Et pourtant, on ne saurait reprocher entièrement à Gaspard Koenig sa critique du discours prononcé par le ministre du redressement productif, ni sa volonté de prendre un point de vue libéral pour s’opposer à lui. Le point de vue hayekien était peut-être trop extrême, mais il laisse poindre une volonté de mettre un frein à l’omniprésence de l’Etat dans le discours socialiste. Le socialisme d’Etat à la française a vécu, il est inopérant et sans avenir. Sur ce point, difficile en effet de ne pas s’entendre. Mais pourquoi aller chercher Hayek, le fondateur de la cinquième République n’aurait-il pas été plus profitable? Alain Peyrefitte notait ces propos merveilleusement lucides du Général dans son célèbre C’était De Gaulle : «Le capitalisme n’est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l’homme en un loup pour l’homme. Le collectivisme n’est pas davantage acceptable: il ôte aux gens le goût de se battre; il en fait des moutons. Il faut trouver une troisième voie.» Si la droite française aujourd’hui entend renouer avec une pensée économique à la fois juste et efficiente, critique d’un socialisme à bout de souffle mais également d’un libéralisme destructeur, c’est peut-être dans cette position équilibrée qui était celle de De Gaulle qu’elle devrait s’inscrire, dans l’esprit du «juste milieu» évoqué par Aristote, «intermédiaire entre l’excès et le défaut». Loin des présupposés du libéralisme et de ceux de l’étatisme, le contrat social de Rousseau mesurait déjà la nécessité à la fois de protéger la personne et les biens des citoyens, et de faire en sorte que chaque citoyen «reste aussi libre qu’auparavant». C’est sur cette base que notre système politique s’est construit, et c’est peut-être également sur cette base que nous devrions nous positionner pour critiquer la conception socialiste contemporaine de l’Etat et du politique et proposer, non pas une suppression quasi-intégrale de l’Etat et du politique, comme Hayek l’entendait, mais une redéfinition du politique et de l’Etat, comme, par exemple, Rousseau l’entendait, et comme De Gaulle l’avait anticipée.

Frédéric Saint Clair

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Où en est L’État de droit fin 2017?


Par Bruno Cressard, avocat à la Cour d’Appel de Rennes, ancien Bâtonnier.

POINT DE VUE
Tribune publiée par le Journal Ouest-France le 30/12/2017

Où en est L’État de droit fin 2017?

Inspirée par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et théorisée à la fin du XIXe siècle, la notion d’État de droit implique la primauté du droit sur le pouvoir politique, l’obéissance à la loi par tous et le respect de la Constitution par la loi.

Enrichi dans le courant du XXe siècle par le respect des libertés fondamentales, l’État de droit avait vocation dans les années 1990 à devenir une sorte de standard universel après la chute du communisme, et avec l’avènement de nombreux pays à la démocratie.

Au début du XXIe siècle, le côté tragique de l’Histoire est réapparu, avec l’irruption du terrorisme islamiste et le retour de nombreux pays à un obscurantisme hors d’âge.

L’État de droit est aujourd’hui remis en cause à travers le monde par la volonté d’étendre l’application de la charia dans des régions d’Afrique, du Moyen Orient ou d’Asie. Dans le même temps, des initiatives politiques prises dans des pays plus proches de nous, voire chez nous, y portent également atteinte.

Cela est notamment le cas en Pologne, dont le Président a promulgué le 20 décembre deux lois qui confèrent au pouvoir politique le contrôle du système judiciaire.

La réaction de l’Union Européenne a été immédiate et au regard « du risque clair d’une violation grave de l’État de droit en Pologne » : la première étape de l’article 7 du traité de l’Union, qui peut aboutir à la perte de leur droit de vote pour les pays ne respectant pas les critères de l’État de droit, a été engagée.

Le risque d’un despotisme doux

Cette procédure inédite en Europe peut devenir une arme plus régulièrement utilisée, la Hongrie et la Roumanie entendant également mettre en œuvre des réformes portant atteinte à l’indépendance de la justice, élément essentiel d’un État de droit. Quant à la nomination récente en Autriche de ministres issus de l’extrême droite à des fonctions régaliennes et en particulier au ministère de l’Intérieur, elle fait craindre les pires dérives.

Aux États-Unis, c’est l’indépendance de la justice américaine qui a permis d’éviter jusqu’ici l’entrée en vigueur de certains décrets pris par le président Trump dont le « travel ban ». Quant à la Chine et la Russie, ce ne sont pas des États de droit.

En France, la loi antiterroriste entrée en vigueur le 1er novembre dernier a donné lieu à de vives critiques. Une juriste reconnue, Mme Delmas Marty, soutient qu’en donnant plus de pouvoir aux autorités administratives et moins aux juges, cette loi contient en elle un risque de despotisme doux et fait passer de l’État de droit à l’état de surveillance.

Il appartiendra au Conseil Constitutionnel de dire si cette loi est conforme à la Constitution.

Dans un domaine moins tragique, mais tout aussi important dans le principe, les semaines à venir seront déterminantes pour apprécier, à travers une illustration concrète, la volonté du gouvernement français de faire respecter l’État de droit.

Quelle que soit l’option retenue concernant l’emplacement de l’aéroport, la reconquête de la zone de non droit qui existe sur le territoire de l’emprise de l’aéroport prévu à Notre-Dame-des-Landes sera le signe d’un retour à l’État de droit.

En annonçant la décision de l’Union Européenne à l’encontre de la Pologne, son vice-président précisait qu’elle avait été prise « le cœur lourd », mais ajoutait qu’elle était inévitable car « il s’agit de qui nous sommes ». On ne saurait mieux dire.

Bruno Cressard, avocat à la Cour d’Appel de Rennes, ancien Bâtonnier.
Source Journal Ouest France du 30 décembre 2017 POINT DE VUE. Où en est l’État de droit en 2017 ?

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